Jonathan Livingston Le Goéland
Les bras déployés L'oiseau en toi, Au-delà des apparences S'envole... Ne limite pas ton âme Tu voles...
Ferme les yeux Respire ce vent de liberté Venue des cieux, Cette couleur de vie, Et son lit d'infini... Le sens-tu ?
Mon coeur est là-bas, Pays d'océan et de montagne O, ma douce Bretagne Lorsque le sang coule Et que rien ne l'arrête Je trouve refuge En ses douces falaises éventées Parmi les goélands
Mon coeur est là-bas Dans ce vent de liberté Qui nous fait oublier Qu'ici-bas, Nous nous sentons parfois seuls Et qu'un voile d'apparence S'est posé sur nos yeux
Le maître des illusions Se joue de nous.
Mais dans mon pays lointain Je sens, J'écoute, Je vibre, Tout y est pur et sincère Seule ? Je ferme les yeux Et vole aux cotés de Jonathan Livingston
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Il m'enfante, Il m'enfante... Qui ? L'invisible caresse d'un souffle, Un vent douceâtre qui germe Dans le puits de l'indicible, Dans ma dentelle maternelle.
Il m'enfante, Il m'enfance... Il me soulève, Me révèle à mon âme : Porteuse d'Hommes, Terre de tendresse Que ta source d'eau vive affermit.
Il m'enfante, Il m'enfante... Qui ? Le Fils du Vent.
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Les feuilles d’automne S'effeuillent sur ma peau Les fils de mon enfance S'effilochent sur mon âme Bientôt, Plus de contours, Bientôt, Plus d'armures.
Le corps vitreux Sera espace fuyant Et la lumière traversera Ce verre diamanté D'une transparente pureté Tel le monde baigné de Dieu.
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Ma douce, ma folle Tu te laisses broyer Par les fantômes rebelles Et tu les laisses t’assassiner
La clarté s’allume lentement Et renaît, Et jaillit En mille diamants De tes blessures d’enfance
Tu es l’oubliée Tu es l’absente Soit la vivante
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La bouche posée sur mon corps enfiévré Frôle mes douleurs d’antan Je ne veux me laisser toucher Par le feu d’enfer de Satan
Le sang, le cri Gicle de toutes les éclaboussures Posé, imposé, spoliant et violant La poupée muette que je suis maintenant
Rien n’y fait Tout brûle et étouffe, Transpire la poussière du péché
Et je suffoque dans ma tombe
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Le linge s’évanouit S’évapore
Et je suis nue Je suis l’Absente
Mais le manteau de pureté Vient me recouvrir de sa chaleur
Je souris
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Demain,
Les jours s’en vont Hachant mon cœur brumeux De tous ces espoirs blêmes Et de ces sourires essoufflés
Un jour, je me lèverai Et vous verrez hauts vos hontes Vos péchés éclatés à la foule assassine
Un jour, je me lèverai Et cracherai sur vos tombes Ecrabouillerai vos pieux de sang
Puis, la tempête cessera Le libertinage sur de frêles corps d’enfants Comme moi, Sera votre salissure transparente à Dieu
Un jour, je me lèverai Et vous pleurerez vos faites Moi, je vivrai sous un jour nouveau
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Mon corps a des ailes Que mon âme ne voyait pas L'obscurité s'est fait lumière J'ai vu mon âme ailée Maintenant, Je m'en vais, M'envoler.
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L’étouffement de mon cri d’enfant Elance la douleur dans mes veines, Froides par la mort, Froides dans mon cœur.
Demain, Ne lève pas ton glaive Ne cogne pas dans mes entrailles Qui, A tes yeux, Veulent devenir femme Alors que je ne suis qu’une enfant
Crève mensonge du temps Qui veut faire que je sois objet, Une poupée d’angoisses, Aux cernes de sang .
Papa, Ne les laisse pas me faire grandir.
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Les mots sont faibles Pour dire ce qui se sent, Cet amour qui donne, Brise légère qui enveloppe D'une liberté charnelle Qu'une mère vit dans ses entrailles.
Les mots sont faibles Pour dire ce qui se vit, Cette douceur qui aime, Brasier vivant miraculeux Qui étincelle dans vos yeux D'Etres de Lumière.
O combien les mots peuvent être faibles Pour ce langage divin Qui ne s'écoute Que dans le silence qui crie "JE T'AIME"
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Laisse le silence te porter Laisse mes yeux te toucher Laisse mon coeur te parler Et goûter enfin ce souffle d'éternité
Laisse le silence te porter Laisse ton âme murmurer Mes mots magiques Mes mots divins Qui viennent se glisser en toi
Laisse le silence nous porter dans ses ailes Nous enveloppant dans son souffle d'éternité Laisse le silence... Laisse moi t'aimer, D'éternité...
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Ta main qui efface mes peines S’est posée sur mon cœur Ton sang qui bât dans mes veines Son rouge ne me fait plus peur
Et quand retentissent les cris : « Amour-Amour » Ton souffle mon âme leur rend vie : « Tendresse-Tendresse »
Mes entrailles, ma souffrance Sont « Vie », sont « Force », Car un jour, tu as su dire à l’Homme « Sache de mes mains faire de tes faiblesses Une fontaine d’amour »
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